L’affaire impliquant le président du tribunal de Djougou, M. OUESSOU Adandé Olatundé Henri Joël


 

La Corruption Immobilière au Bénin : Un Fléau Qui Détruit la Confiance des Investisseurs

La République du Bénin est confrontée à un problème croissant de corruption dans son système foncier, et l’affaire impliquant le président du tribunal de Djougou, M. OUESSOU Adandé Olatundé Henri Joël, en est un exemple flagrant. Ce scandale met en lumière les pratiques malhonnêtes qui menacent non seulement les citoyens locaux, mais également les investisseurs étrangers, notamment ceux de la diaspora africaine. Parmi les victimes de cette fraude immobilière se trouve Mme Nobime une bénino-américaine qui rêvait de contribuer au développement de son pays d'origine en investissant dans l'immobilier.

Un Système de Corruption Endémique

La situation décrite par Mme Nobime est tragique, mais malheureusement pas unique. Elle révèle une organisation complexe de fonctionnaires corrompus, allant des juges aux agents municipaux, tous travaillant de concert pour falsifier des documents officiels et extorquer des fonds à des victimes innocentes. M. OUESSOU, président du tribunal de Djougou, est accusé d'avoir joué un rôle central dans la vente frauduleuse d'un terrain de 25 hectares, en utilisant de fausses Attestations de Détention Coutumière (ADC), des documents pourtant censés attester de la légalité des titres fonciers au Bénin.

Selon les accusations, cette bande criminelle inclut des fonctionnaires de plusieurs secteurs clés de l'administration béninoise. Parmi eux, M. Charles AFOUDA, agent de la RADE (Responsable des Affaires Domaniales et Environnementales) de la mairie de Djidja, et M. Martin KATAKENON, agent du service des impôts, auraient joué des rôles essentiels dans la falsification et la validation de documents frauduleux.



Le Rêve d’Investir au Bénin : Victime de Corruption

Comme beaucoup d’autres membres de la diaspora, Mme Nobime avait pour ambition de contribuer au développement du Bénin en investissant dans l’immobilier. Malheureusement, son projet a été anéanti par cette bande organisée qui, en abusant de leurs fonctions publiques, ont extorqué des millions de francs CFA à des investisseurs de bonne foi. En utilisant de faux documents et en se servant de leur position pour valider des transactions illégales, ils ont détruit les espoirs de nombreux investisseurs.

Dans le cas spécifique de Mme Nobime, elle avait acquis un terrain en pensant participer au développement économique de sa patrie. Cependant, la corruption omniprésente dans le système foncier béninois a transformé son rêve en cauchemar. Elle a non seulement perdu une somme importante, mais son investissement s'est avéré juridiquement contestable, car les documents sur lesquels reposait la transaction étaient falsifiés.



Des Institutions Complices : La Réaction Inexistante de la Justice

Malgré des preuves accablantes, dont des vidéos et des documents falsifiés attestant de l’implication directe de M. OUESSOU dans cette fraude, aucune action judiciaire n’a été prise à ce jour. Mme Nobime a déposé plusieurs réclamations auprès des autorités compétentes au Bénin, sans obtenir de réponse satisfaisante. Cette inaction met en lumière un problème systémique : la corruption est si profondément enracinée qu'elle entrave le fonctionnement normal des institutions judiciaires du pays.

L’impunité dont jouissent ces fonctionnaires, y compris des figures aussi éminentes que le président du tribunal, est un signal d’alarme pour tous les investisseurs potentiels. Elle pose une question essentielle : comment attirer des investissements, locaux ou étrangers, si le système juridique ne peut garantir la protection des droits des citoyens et des investisseurs ?



Un Appel à la Justice Internationale

Face à l'inaction des autorités béninoises, Mme Nobime a été contrainte de solliciter l’aide de l’ambassade des États-Unis au Bénin. Elle envisage désormais de déposer une plainte auprès des autorités américaines, notamment la Federal Trade Commission (FTC) et le FBI, pour escroquerie financière internationale. Cette démarche, bien que justifiée, représente un échec pour le Bénin, un pays qui devrait protéger ses citoyens et encourager l’investissement étranger, mais qui, au lieu de cela, pousse ses propres ressortissants à chercher justice à l’étranger.

La collaboration internationale pourrait effectivement être une solution pour lutter contre ces pratiques. Cependant, ce recours ne peut pas être considéré comme la norme pour résoudre des litiges fonciers locaux. Il est crucial que le Bénin prenne des mesures fermes et efficaces pour réformer son système judiciaire et administratif. La mise en place d’un cadre légal transparent et d’une lutte active contre la corruption est essentielle pour rétablir la confiance des investisseurs.



Le Bénin à la Croisée des Chemins

Ce scandale est symptomatique d’une corruption plus large qui gangrène le secteur foncier au Bénin. En tant que nation en plein développement, le Bénin a besoin d’une justice forte et d’institutions fiables pour attirer les investissements, créer des emplois et soutenir sa croissance économique. Cependant, la situation actuelle est alarmante : des fonctionnaires corrompus utilisent leur pouvoir pour s'enrichir au détriment des citoyens, sapant ainsi les efforts de développement national.

Il est urgent que les autorités béninoises prennent conscience de l'ampleur de la situation et agissent rapidement pour punir les coupables. Si la corruption continue à être tolérée, cela compromettra non seulement la croissance économique du pays, mais également son image sur la scène internationale. Il en va de l'avenir du Bénin, de la confiance des investisseurs et de la prospérité de ses citoyens.

Mis à jour: Le magistrat M. Ouessou a remboursé la majorité des funds reçu avec un reliquat d' une somme de 1.520.000 Francs CFA non-payé. 

Conclusion

L'affaire concernant le président du tribunal de Djougou, M. OUESSOU Adandé Olatundé Henri Joël, est un exemple frappant de la corruption systémique qui sévit au Bénin. Les victimes de cette corruption, telles que Mme Nobime, ne se battent pas seulement pour récupérer leur argent, mais pour protéger l'intégrité de leur pays et restaurer la confiance des investisseurs. Il est temps que le Bénin prenne des mesures décisives pour éradiquer la corruption, réformer son système judiciaire, et garantir un avenir meilleur à ses citoyens.

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