Prenez garde aux arnaques immobilières ciblant les membres de la diaspora

Prenez garde aux arnaques immobilières croissantes au Bénin et en Côte d’Ivoire ciblant particulièrement les membres de la diaspora.


Ces escroqueries impliquent des soi-disant promoteurs immobiliers véreux qui profitent de l’éloignement des victimes pour agir en toute impunité. Une victime raconte comment elle a été trompée lors d'une transaction foncière, malgré des paiements complets. Les autorités béninoises et ivoiriennes sont interpellées afin de renforcer les mesures de protection des citoyens et de rétablir la confiance dans le système judiciaire.

En 2020, un membre de l’administration béninoise nommé Akossou Kouessi Geoffroy (nominé conseillé des ministres sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République du Benin), insatisfait de son salaire, se lance dans une escroquerie immobilière. Se faisant passer pour un le directeur général d’une agence immobilière (Groupe Akossou Sarl, Abidjan Cocody Riviera Anono, 08 BP 787 Abidjan 08), qui promet la vente de terrains en Côte d’Ivoire.











Le secteur foncier béninois et ivoirien continue d'être marqué par des affaires de litiges et de corruption, comme en témoigne le récent différend impliquant Mr. Akossou Kouessi Geoffroy et Mme Nobimé, une Béninoise de la diaspora residant en occident. Cette affaire met en lumière les risques auxquels les investisseurs sont confrontés lorsqu'ils tentent d'acquérir des terrains au Bénin et en Côte d’Ivoire, un marché où les pratiques douteuses et les conflits de propriété sont monnaie courante. 


En 2020, Mr. Akossou Kouessi Geoffroy fait la promotion de terrains à vendre à Bingerville, en Côte d’Ivoire, à un ami de la famille. À la suite de cette annonce, Mme Nobimé confie à Mr. Akossou Kouessi Geoffroy la mission de trouver une parcelle de terrain à acquérir. Mr. Akossou lui propose une parcelle de 400 m² située à Bingerville Adjin Palmeraie, ILOT 25, Lot 226, en Côte d’Ivoire. En mars 2021, elle verse un montant total de 8 millions 650 milles de francs CFA pour l'acquisition de la parcelle et les frais de l’attestation villageoise. Mais très vite, des complications surgissent.





La transaction, censée se dérouler sans heurts, s'avère être un véritable casse-tête pour Mme Nobimé. Entre des retards inexplicables et des anomalies dans les documents fournis, sa famille se voit obligée de se rendre personnellement à Abidjan pour récupérer les papiers. À son arrivée, elle découvre que la parcelle est en réalité l'objet d'une opposition à la vente depuis 2020 et que plusieurs formalités n'ont pas été respectées, notamment l'absence de la signature du chef de quartier et l'inexistence d’un certificat de non-litige.

De son côté, Mr. Akossou se défend des accusations et affirme que la parcelle vendue à Mme Nobimé ne souffre d'aucune opposition. Il assure avoir pris toutes les précautions nécessaires avant la vente et soutient que l’opposition n’a aucune base légale pour bloquer la transaction. Cependant, des irrégularités ont été relevées dans le processus d’acquisition, notamment le fait que la convention de vente n’a pas été signée par les autorités locales compétentes.

Malgré ces complications, Mr. Akossou reste confiant dans la légitimité de la vente, affirmant qu'il s'agit d'une affaire purement administrative et qu'il est prêt à rembourser Mme Nobimé. À ce jour, après avoir fait tourner en rond Mme Nobimé pendant un an, bien qu’il ait promis à plusieurs reprises par des décharges signées et suggérant des dates fixes, ces engagements ne se sont révélés être que des tactiques dérisoires. Mr. Akossou n’a remboursé que 5 millions de francs CFA.





Mme Nobimé comme beaucoup d'autres investisseurs de la diaspora, s'était tournée vers ce qu’elle pensait être une source fiable, espérant acquérir une parcelle « sans problème ». Cependant, elle se retrouve aujourd'hui au cœur d’une opposition complexe. Elle réclame désormais le remboursement intégral de son investissement, estimant qu'elle a été trompée sur la nature du bien qu'elle achetait.

Cette affaire illustre bien les dysfonctionnements du système foncier béninois et ivoirien où les litiges autour des terres sont fréquents et où la corruption gangrène les institutions responsables de la régulation des ventes. Les irrégularités relevées dans cette transaction montrent que les acheteurs ne sont pas à l'abri des pratiques frauduleuses.

Cette affaire révèle une fois de plus la nécessité de réformes profondes dans le secteur foncier béninois et ivoirien. Les nombreuses irrégularités dans le processus de vente, l’absence de transparence et le manque de coordination entre les différentes autorités locales rendent l’achat de terrains risqué pour les investisseurs. Pour restaurer la confiance dans ce secteur clé de l’économie, il est impératif que des mesures soient prises pour garantir la sécurité juridique des transactions et protéger les acheteurs contre les fraudes.

En conclusion, cette affaire met en lumière la dangerosité des transactions immobilières au Bénin et en Côte d’Ivoire, surtout pour les membres de la diaspora. Le gouvernement et les autorités locales doivent prendre des mesures fermes pour renforcer la réglementation et rétablir la confiance des investisseurs dans le système foncier béninois et ivoirien. Les scandales immobiliers tels que celui de Mme Nobimé ne peuvent plus être tolérés si le pays aspire à attirer des investissements étrangers et à sécuriser les droits fonciers de ses citoyens. 

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